Mené par le ministre congolais de la Coopération internationale et de la promotion du partenariat public-privé, Denis Christel Sassou Nguesso, le roadshow « Congo, terre d’opportunités » a fait escale au Maroc les 5 et 6 mai 2022. À travers ce roadshow, le Congo souhaite attirer les investisseurs étrangers et diversifier son économie dépendante des hydrocarbures, qui représentent 60% du PIB du pays, 90% des recettes budgétaires et 90% des ressources d’exportation. L’étape casablancaise a été l’occasion pour la délégation congolaise d’exposer les potentialités et les opportunités d’investissement qu’offre le Congo aux hommes d’affaires marocains, venus nombreux.
Le ministre Sassou Nguesso a souligné d’emblée que « l’Afrique n’avancera durablement qu’en comptant sur ses propres forces, et c’est ainsi que j’invite les entreprises marocaines à venir investir nombreuses au Congo pour plusieurs raisons ». Parmi ces raisons, le ministre congolais a cité la stabilité politique, les atouts géographiques et prédispositions naturelles de son pays, le marché de la Communauté économique et monétaire des États de l’Afrique centrale (CEMAC) fort de plus de 60 millions de consommateurs, le potentiel de développement de l’agriculture avec 10 millions d’hectares de terres arables bien arrosées et dotées d’un réseau hydraulique très dense, l’abondance des ressources minières (diamant, fer, magnésium, manganèse, zinc, or, phosphate, potasse, plomb…), la disponibilité d’une main-d’œuvre abondante et d’infrastructures de qualité (port en eau profonde, chemin de fer…), ou encore l’existence de 4 Zones économiques spéciales (ZES).
Rien que le potentiel agricole est énorme. « Un paradis où tout peut pousser sans grand effort », s’est exclamé Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du commerce du Maroc, qui a demandé aux opérateurs marocains de saisir les importantes opportunités qu’offre le Congo. Et dans le contexte actuel de crise alimentaire mondiale dû à la flambée des cours des produits agricoles, l’exploitation de ces importantes étendues de terres peut constituer une source de sécurité alimentaire aussi bien pour le Congo que le Maroc, mais également pour les autres pays de la région. Il a également souligné que cette rencontre revêt une grande importance puisqu’elle illustre la mise en œuvre des hautes orientations du roi Mohammed VI dans le cadre du renforcement de la coopération gagnant entre le Congo et le Maroc.
Outre l’agriculture, le Congo souhaite attirer les investisseurs marocains de l’immobilier afin de contribuer à réduire le déficit aussi bien en ce qui concerne les logements sociaux que ceux moyens et de standing. De même, les énergies renouvelables et les infrastructures constituent aussi des secteurs à fort potentiel dans lesquels les investisseurs marocains sont invités à se lancer dans le cadre de partenariats public-privé (PPP). S’y ajoute le tourisme, incontournable et où le Maroc est une référence.
Afin d’encourager les investisseurs étrangers, le Congo est en train de revoir son cadre réglementaire et législatif afin d’améliorer davantage son climat des affaires avec des lois encadrant les PPP, de mieux lutter contre la corruption, de mettre en place un guichet unique pour raccourcir les délais de création d’entreprises, etc. De plus, faut-il le rappeler, les opérateurs marocains sont déjà bien protégés par les conventions signées entre les deux pays en 2018 relatives à la protection des investisseurs et à la non-double imposition.